Francis Cabrel

Un Simple Coup du Sort


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Ils étaient assis dans le parc
À regarder glisser les barques
Jusqu'à ce que soudain
Ils remarquent le soir tombant au-dessus d'eux
Ils comprenaient qu'il valait mieux
Qu'ils se trouvent un nouveau décors
Que la vie ne tient qu'à un simple coup du sort

Ils ont longé le vieux canal
Vers un hôtel triste et banal
Un peu gênés
Un peu mal sous les néons aveuglants
La chaleur montait lentement
Jusqu'à leur traverser le corps
Comme un train lancé sur un simple coup du sort

Un saxophone jouait quelque part
Elle se souviendra du miroir
Des stores cassés
Qui laissaient voir la lumière du jour naissant
Elle laisse une pièce en sortant
Au mendiant qui attend dehors
Sans se retourner sur ce simple coup du sort

Au matin d'un coup d’œil rapide
Il voit bien que la chambre est vide
Il dit que c'est rien
Il décide d'ouvrir les fenêtres-Grand
Mais il sent monter au-dedans
Le goût lancinant des remords
Et tout ça ne tient qu'à un simple coup du sort

Il court dans la ville blafarde
Où seul un perroquet bavarde
Dans la douleur qui le poignarde
Il va s'assoir sur le quai
Peut-être elle passera, qui sait?
Entre deux marins ivres morts
La vie après tout n'est qu'un simple coup du sort

Les gens diront que c'est un péché
De vouloir tellement chercher
Mon âme jumelle cachée dans l'ombre où tout se dissimule
J'ai couru vers le crépuscule
Dois-je aussi courir vers l'aurore?
Pour la grâce d'un simple coup du sort

On était assis sur un banc
On regardait passer les gens
Je revois son rire éclatant
Dans l'ombre qui nous dissimule

Là j'en arrive au crépuscule


Autor(es): Francis Cabrel, Bob Dylan