Les chants de Nihil

Entropie des conquêtes éphémères


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Nous pensions acquise et gravée dans le marbre,
Le prix du sacrifice et un trésor fertile,
La victoire si chère et pourtant si fragile.
Mais rêvant dans les cieux, allongés sous les arbres,
Nous, conquérants d'hier, contemplatifs séniles,
Détournâmes les yeux sans penser au péril.

Dans le cœur de chacun sommeillait l'adversaire.
Loin des pures passions et des glorieux satyres
Y subsistait un creux où croissait le désir.
Il surgit des rougeurs d'un matin ordinaire :
Hybris, fils de l'ennui, destructeur des empires,
En chef des philistins, des égos le vampire.

L'un de nos citoyens mais d'une autre substance,
Femmes, hommes, enfants, de mensonge en promesse,
Il les mit au travail pour sa propre richesse.
Sous le joug corrupteur de l'âpre concurrence
Nous voyions chavirer nos amants, nos maîtresses.
Aussi tînmes conseil en notre forteresse.

Sur un char chatoyant l'enfant-reine apparut,
Son nébuleux vortex de fauves rédempteurs
Crevant l'espace-temps, vaporisant nos pleurs.
Comme à l'épique époque aux échos disparus,
Devant notre assemblée, Iris, dans sa splendeur,
Demanda qu'on amène en ces murs l'imposteur.


Autor(es): LOISEL David

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