Joyeux Urbains

Ca Lui Sied


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Tout l'monde l'a déjà rencontré
Suintant dans son train de banlieue
Le ventre débordant un peu
De son pantalon démodé
Ses deux mains serrant son cartable
Il scrute vicieusement ses voisins
Arborant un sourire en coin
Le rendant encore plus minable

Il observe votre mépris
Espérant au fond de son être
Que plus tard vous serez peut-être
Celui qu'il aura démuni
Car au catalogue des métiers
Quand il a fallu qu'il choisisse
Il a pris huissier de justice
Pour satisfaire sa cruauté

Il m'a saisi jusqu'à la moelle
Il m'a complèt'ment dépourvu
Si j'le r'vois j'lui arrache les poils
Et j'le laisse mourir dans son pus

Il savoure ainsi ses missions
En dépouillant les petites gens
En vidant leurs appartements
En dévalisant leurs maisons
Aboyant comme un maître chien
Et zélé comme un caporal
Estimant qu'c'est un moindre mal
Il sous-estime le moindre bien

Il m'a saisi jusqu'à la moelle
Il m'a complèt'ment dépourvu
Si j'le r'vois j'lui arrache les poils
Et j'le laisse mourir dans son pus

Cet homme déteste ses semblables
Il les hait et il les conchie
Il aime les sentir tout petits
Il aime leur être insupportable
Mais si il est aussi véreux
Aussi aigri, si peu charmant
C'est notre faute évidemment
A toi, à moi, à vous, à eux

Car à l'école on s'en souvient
Du p'tit nouveau, du rejeté
Souffre douleur à la récré
Alors qu'il ne demandait rien
Le p'tit matheux qu'on a exclu
Toujours contre tous, toujours seul
A force d'en prendre plein la gueule
Voilà ce qu'il est devenu