Presque Oui

LA KITCHENETTE ET LES VOISINS


Imprimir canciónEnviar corrección de la canciónEnviar canción nuevafacebooktwitterwhatsapp


Elle : Après coup, je regrette, la kitchenette et les voisins
Les heures de pointe, les parcmètres
Les sacs poubelles dans les communs
C'est pas qu'j'aime les crémaillères
Sur le palier jusqu'au matin
Mais là vraiment, c'est isolé
Pendant la nuit, on n'entend rien.
J'aimais bien la campagne une à deux fois par mois
Au quotidien, l'angoisse me gagne
Et je ne m'y fais pas
Il faudra des années
Pour que je m'habitue
Au maïs, aux navets
À perte de vue.

(Refrain) : Je voulais pas mettre les voiles
Je voulais juste prendre l'air
J'voulais seul'ment voir les étoiles
Cachées derrière les réverbères

Lui : J'étais pourtant persuadé qu'on avait les mêmes idéaux
La même envie d'évoluer dans le respect de l'artichaut
Elle : Mais l'image d'Epinal prend l'allure d'un exil
Des fois j'voudrais tout incendier pour qu'on retourne en ville
Lui : J'abandonn'rai pas mon projet
D'un jardin extraordinaire
Et même, j'aménagerai l'grenier
Pour y loger la terre entière
Elle : Mais t'as bien vu comment ça s'passe
Au début y'a tous les copains
Et puis les visites s'espacent
Parc'que quand même, c'est vach'ment loin

Refrain

Elle : D'accord on a d'l'espace
On pourrait même avoir un chien
Lui : On a d'l'air pur, le cul des vaches
Le chant du coq au p'tit matin
Elle : Avec un tigre et un babouin
On pourrait p'têt' ouvrir un zoo
Mais à tout prendre, je préfère
le poisson rouge et le hamster
Lui : Moi j'te parle de retour aux sources
D'autonomie, de potager
Elle : J'te réponds pour la moindre course
Faut compter deux heures de trajet
Lui : Mais j'en rêvais depuis tout p'tit
D'faire comme les vrais agriculteurs
Elle : Donc t'as r'vendu les V.T.T.
Maintenant faut tout faire en tracteur

Refrain

Elle : Après coup, je regrette
Les contredanses et la fourrière
La salle de bains dans les toilettes
Le sourire du propriétaire
L'intimité des ascenseurs
Les grandes surfaces et leurs vigiles
Le tempo des marteaux piqueurs
Les crises de nerfs en double file
J'te propose un terrain d'entente :
Un grand duplex en centre ville
Chauffage au gaz, poutres apparentes
Un préavis en cas de tuile
Une frise avec des p'tits cochons
Le poulailler sur le balcon
Et partout sur l'appui d'fenêtre
Lui : La ciboulette et l'estragon
Elle : L'épouvantail dans le salon
Lui : L'écomusée dans la cuisine
Elle : Le fumier sur la mezzanine
La voie lactée...
Lui : La voix lactée ?
Elle : ...sur le plafond !


Autor(es): Isabelle HAAS, Thibaud DEFEVER