Maxime Le Forestier

L'auto-stop


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On est arrivés,
Sac au dos,
A huit heures
Avec
Olivier
Et
Margot
Et
Peter.
C'était le grand départ
Vers le sud et vers les vacances.
On trouvera, je pense,
Une auto avant ce soir.
Porte d'
Orléans,
Résignés,
Un peu pâles,
Près de quatre cents,
En
Juillet et c'est normal,
Quatre cents comme nous,
Pouce en l'air avec des guitares,
La nuit tombe tard
Mais quand même, installons nous.
Alors, on a monté la tente
Sur le bord du trottoir
En se disant : "
Déjà qu'il vente,
Il pourrait bien pleuvoir."
Quatre jours plus tard,
On était
Toujours là,
Avec des guitares,
Abrités,
Pourquoi pas
Avec un verre de vin ?
Chaque fois que quelqu'un s'arrête,
C'était pas la fête
Mais enfin, on était bien.
C'est, je crois, le treize
Au matin
Qu'une auto
A pris deux
Anglaises,
Un marin
Et
Margot.
Nous on est resté là.
Heureusement que nos deux voisines
Ont fait la cuisine.
Dans le fond, c'est mieux comme ça.
Et on a remonté la tente
Plus loin sur le trottoir
En se disant : "
Déjà qu'il vente,
Il pourrait bien pleuvoir."
Quinze jours plus tard,
On était
Toujours là,
Presqu'à bout d'espoir
Quand un car
S'arrêta.
Quinze jours pour partir,
Quand on a qu'un mois de vacances,
On n'aura, je pense, pas le temps de revenir
Et on a passé nos vacances
Sur le bord d'un trottoir.
Quand on a dit : "
C'est ça, la
France.",
Il s'est mis à pleuvoir.


Autor(es): don burke, maxime le forestier

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