Les vacances

David Jalbert

Mes parents ont loué un chalet
Sur un terrain au bord de l’eau
Parti traîner dans l’bout de Pontmain
Pour jouer Scrabble puis au Ski-Bo
En arrivant moé j’ai pris le large
Je fumais en cachette le long du chemin
La même année où le barrage
A inondé les Saguenéens
Un peu plus tard trêve de routine
J’suis allé marcher jusqu’aux grands champs
Pour m’apercevoir que la voisine
Avait pas mal d’entregent
Mes sœurs et ma jolie cousine
Se lançaient le frisbee toute la journée
J’avais les yeux dans graisse de bines
Quand y tombait de l’autre côté
J’avais les yeux dans graisse de bines
Quand y tombait de l’autre côté

À nos escapades sous la pluie
À nos aires de repos
À nos bains de minuit
À nos rides en pédalo (bis)

On s’apprêtait à camper dans la cour
La première fois que j’y ai jasé
Mon cœur borné à faire le sourd
Me répétait de ne pas m’attacher
Pas question de me taper le secondaire
Avec une blonde au téléphone
Deux semaines et la rentrée scolaire
Nous offrira un ciel d’automne
Quand j’ai fini de monter la tente
J’suis allé m’asseoir sur le bord du feu
Il est passé une étoile filante
Elle m’a demandé de faire un vœu
Je l’ai amené s’étendre sur le cap de roche
J’me suis collé le nez dans ses cheveux
Elle a éteint la lampe de poche
Pis elle s’est fermé les yeux
Elle a éteint la lampe de poche
Pis elle s’est fermé les yeux

À nos escapades sous la pluie
À nos aires de repos
À ma belle Émilie
À nos rides en pédalo (bis)

REFRAIN

En arrivant moé j’ai pris le large
Une cigarette le long du chemin
La vie c’était de compter les nuages
Sans penser au lendemain