
Si J'avais Su
[Couplet 1]
Jai mal dormi, nuit agitée, fait chier, hier à la télé
Jai vu une femme la quarantaine passée
Pleurer devant une caméra, sexcuser davoir volé
Pour manger, mais cétait ça ou les sacs bleus sur le pavé
En quelle année on est ? Alors, comment ça se fait ?
Qu'un être brise ses principes par dignité, coincé, acculé
Pas le temps ni la place pour se tourner
Alors on joue des drames à guichet fermé
Le mal compte ses licenciés
Licencié, plus de boulot dur les pots tranchés au couteau
Réduit au travail au black faut bien faire chauffer les fourneaux
Journaux épluchés, rien de nouveau jobs rares
Toujours le métro, très tôt, mais plus vers le bureau
L'ANPE tel un bourreau accueille les victimes, pauvre gogos
Devenues inutiles tel un mannequin devenu trop gros
Moral à zéro, finir au boulot
Pendant que les femmes dans les paroisses prient
Certains appellent ça la poisse d'autres appellent ça la vie
[Refrain x2 : Shurik'n-Akhenaton-Freeman]
Si javais su, toutes mes embrouilles, jai pas voulu
Si javais su, jaurais bu le calice jusquà la lie
Si javais su, combien un père est cher, je laurais jamais déçu
Certains appellent ça la poisse, dautres appellent ça la vie
[Couplet 2]
Lenvie, cest comme un grain dans loeil
Seul les saints lôtent et serein pensent à demain
Dans un pâtelin infesté de requins
Le bien perd du terrain, les jeunes perdent pied dans le purrain
Ça craint, mais au sein dun essaim le pouvoir est divin
Certains essaient de bosser en vain erreintés
L'esprit séteint comme les sourires le matin
Déjà dégoûté, le petrin fouille chaque recoin
Les gamins tracassent, les mères puent de câlins
Tout ça pour finir plein de soucis
Aigri, oublie les Kinder Surprise depuis la nuit du premier délit
Briser une vitre, faire le film, piquer une tire
Quel avenir pour un gosse de dix piges ?
Le geôle vient vite, pire, à vingt ans, pousser un dernier soupir
Prendre des risques pour survivre, tu crois que les mecs font ça pour le plaisir ?
Grandir et franchir la ligne par nécessité
Courir pour pas tomber, courir pas pour fuir
Courir pour ne plus subir, courir pour sen sortir
Avec fierté, la fierté, dernier rempart, le carburant, lor noir
Qui ne dit mot consent alors pour elle je louvre il nest jamais trop tard
Des cris résonnent dans lestomac, lespoir passe le pas de la porte
Le coeur plein dambitions, Apporte un tigre dans les bras
Les paternels rentrent exténués, mangent et vont se coucher
Pas le temps de parler, les trois-huit ne font pas de quartiers
Délaissée, la vie dun gosse ressemble à la flamme dune bougie
Dans un courant dair le cierge brûle
Au nom du père, Les fils subsistent tant bien que mal
Ici, il faut sévir, ainsi soit-il
Un passant traîne, Que Dieu le bénisse
La grisaille pèse, faut montrer patte blanche pour un appart'
Sinon, désolé, vous arrivez trop tard
Déjà loué, blessé, tas plus quà repartir, humilié
Les gens sétonnent quil y ait tant dagressivité
Eux nen supporteraient pas la moitié
Pour leurs enfant, les femmes, havre de paix dans les paroisses prient
Certains appellent ça la poisse, dautres appellent ça la vie
[Refrain x2]