Epiphanie
Turn the scary part of the Yōkai into something positive
En r’gardant mes angoisses droit dans les yeux, sans les lunettes de la peur
Sans m'dire qu'tout l'monde m'en veut, j'ai compris qu'l'habitude rend banals les trucs précieux
Qu'certaines choses ne changent pas, mais qu'au final, c'est p't-être mieux
Si j'peux pas changer les choses, j'peux changer comment j'les vois
Si j'peux pas changer les autres, j'peux changer leur influence sur moi
Y a toujours moyen d'faire des reproches
Les défauts des proches paraissent plus gros juste parce qu'ils sont proches
En regardant mes problèmes sous un autre angle
J'ai vu qu'j'prends la haine contre ceux que j'aime, parce qu'ils sont présents
Un jour, tu te sens comme étouffé par les liens du sang
Un jour, tu te rattrapes à ces mêmes liens parce qu'ils seront là tout le temps
Si l'passé s'efface jamais vraiment
C'est pour que les bons souvenirs aussi restent éternellement
Un passé toxique peut toujours ressurgir
C'est un rappel pour te dire "oublie jamais comment t'en sortir"
Oublie pas, je peux te pardonner même si j'oublie pas
T'as beau changer où tu vas tu changeras jamais d'où tu pars
C'est cool de vouloir vivre libre au milieu de nulle part jusqu'à c'que t'appelle à l'aide et personne peut t'entendre ni t'voir
En regardant mes angoisses une dernière fois
J'ai vu des millions d'voix faire n'importe quoi pour prendre une part de moi
Ils veulent tous rentrer dans nos crânes, essayer d'le hacker
Les médias, c'est Médusa : pour les détruire, faut pas les r'garder
En voyant les fantasmes que j'osais pas m'avouer, j'ai compris qu'la tentation disparaît vraiment jamais
Tu dis qu'c'est fini, qu'les sirènes pourront plus te happer
Jusqu'au moment où t'aimerais bien qu'quelqu'un vienne te charmer
Maintenant, j'sais qu'j'suis humain et que j'pourrais craquer
Mais j'sais aussi qu'j'ai beaucoup plus à perdre qu'à gagner
Quand la frustration s'en mêle, souvent, faut juste en parler
Les monstres grossissent dans l'noir, faut pas les laisser s'cacher
En r'gardant c'que j'ai fait sans la pression d'échouer
J'me rappelle que j'l'ai fait car d'abord, j'l'ai rêvé
On choisit pas d'être artiste mais on choisit d'être payé
Y aura toujours des collègues relous, peu importe ton métier
Vivre d'sa passion, c'est une chance, qui dit chance dit risque
L'autre option, c'est la vie d'avant, celle qui m'rendait triste
J'sais qu'si j'existe, c'est qu'y a des gens qui m'suivent
J'dois faire des sacrifices, j'peux pas juste leur vendre des disques et casse-toi
Parfois, faut fuir, pas l'choix, détruire dans des rares cas
Mais l'plus souvent, faut prendre sur soi
Donner d'son temps, faire le tri dans les tracas
Les solutions simples aux problèmes complexes sont des arnaques
En regardant mes soucis sous un autre jour
J'ai enfin compris qu'les embrouilles font partie d'l'amour
Vouloir les esquiver, c'est esquiver l'autre
Et vu mes stats, vaut mieux qu'j'parte du principe que c'est ma faute
Je vais avoir une grande responsabilité bientôt, ça m'effraie
Mais j'sais qu'j'me sens pas prêt juste parce que c'est vrai
C'est c'qui fait la beauté d'être parent
Enseigner, c'est apprendre, l'avenir, c'est aller d'l'avant
Maintenant, j'sais qu'quand il arrivera, j'écouterai plus la petite voix
Celle qui m'tire vers le bas, qui fait qu't'y arrives pas
Celle qui prend la voix d'ton père, qui dit "t'iras nulle part"
Celle qui dit qu't'es minable, qui dit "baise-la, quitte-la"
La paranoïa qui t'dit qu'untel ou truc a dit ça
Machin a l'air bizarre, qui fait qu'tu sais plus qui croire
Celle qui fait qu'tu t'énerves avant d'comprendre c'qui s'passe
La boule de haine dans l'ventre, le maléfice dans l'miroir
Maintenant, quand j'entends cette voix, j'imagine mon p'tit gars
J'sais qu'c'est plus seulement la mienne, mais aussi son histoire
J'sais qu'avant, j'étais tout seul, mais désormais, j'suis trois
Et qu'mon seul but, c'est d'mettre un sourire sur leur visage
J'sais qu'c'est eux qui m'portent, j'sais plus la lumière est forte, plus les ombres sortent
J'sais qu'chacun d'mes problèmes a sa solution propre
Quand j'veux pas avouer qu'j'ai tort, j'me rappelle que pour être fort, fallait être nul d'abord
J'sais qu'j'ai juste envie d'faire partie des gentils
Et qu'la peur a été créée pour qu'on reste en vie
C'est pas facile tous les jours mais c'est comme ça qu'on grandit
Sinon, c'est plat et je devrai affronter l'yokai de l'ennui