Cela te fera gagner la vie


Des étourneaux font et défont
des dessins insoupçonnés,
quand ils volent sur les arbres
tantôt serrés ensemble,
tantôt bien dispersés.

Dans le bleu pâle du ciel,
au-dessus de la ville,
au-delà du linge étendu.

Loin des toits et des terrasses,
fines taches du crépuscule,
fines taches du crépuscule.

Dans les rues indifférentes
je vois quelques adolescents.
s'ils regardent le ciel
c'est pour voir comment quelqu'un
ou quelque chose tombe.

Hommes et femmes qui se croisent.
Passent les vieux et les enfants,
Les magasins ferment.

Les étourneaux continuent
à voler là-haut,
à voler là-haut.

La ville c'est aussi cela.
Charge et décharge
et quelques mains qui travaillent
et le chant utile des moteurs
et la lumière qui s'amenuise.

Une voix qui arrive en rêve,
entre la question et la réponse,
me dit ces mots:

"Cela te fera gagner la vie
ce que la vie emporte
ce que la vie emporte."

Des étourneaux font et défont
des dessins insoupçonnés.

(1983)

Versión de Raimon
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Traduction: Miquel Pujadó

Esta canción aparece en la discografía de
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